Comment préparons-nous l’avenir numérique dans le secteur du bâtiment?
Temps de lecture : 5 minutesDepuis les années 70, l’informatique a commencé à être mise en place dans le secteur du bâtiment, on a réussi à collecter des données à partir de différentes bases de données : docs, excels, papier et softwares en tout genre. Différentes personnes s’occupent de la structuration de cette base de données soit la numérisation du bâtiment : plans, schémas électriques, normes etc… De ce fait chacun est maître de sa donnée et les outils utilisés ne sont pas les mêmes pour chaque opérateur dans l’entreprise…
Le tout s’avère la plupart du temps non interopérable car chaque source de données est structurée différemment. Personne d’autre que le modélisateur de données lui-même ne comprend généralement le modèle, du coup une donnée créée propre à l’entreprise ne peut ni être lu ni être utilisée à travers ces propres services.
Si la valeur de l’entreprise est sa donnée, elle se perd alors avec le départ de chaque opérateur.
Au sommaire de cet article :
Qu’en est -il alors de la transmission entre les différents acteurs lors de l’exploitation et la maintenance qui est pour rappel 80% dans le cycle de vie du bâtiment.
Même si le problème de la transmission de la Data était prévisible, il n’a cependant pas été pris assez en compte, et nous nous retrouvons avec une pénurie de personnes qualifiées avec une double compétence : une sensibilisation à la transformation numérique du bâtiment (transmission de la DATA) et des compétences en BTP.
La mise en place de l’obligation du BIM, a eu le mérite de remettre en avant la difficulté de la continuité numérique du bâtiment. Si pour certains le BIM reste une simple visualisation en 3D, sa réelle valeur réside dans les données qui peuvent lui être rattachées pour aboutir à une représentation dynamique, vivante, des caractéristiques physiques et fonctionnelles d’un bâtiment.
De cette manière, au-delà des vues 3D (largeur, profondeur hauteur), on va aussi pouvoir intégrer d’autres dimensions telles que le temps (4D), des datas « financières (5D), environnementales (6D), patrimoniales (7D)…
C’est donc avant tout une base de données techniques, constituée d’objets définis par leurs caractéristiques et leurs relations entre eux. Le tout aboutit à un ensemble structuré d’informations sur les bâtiments et ouvrages (https://buildingsmartfrance-mediaconstruct.fr/definition-notions-bim/).
Comme dans toute langue, pour se comprendre il faut avoir un dictionnaire commun sur lequel se référer afin de parler le même langage. C’est le rôles des normes d’interopérabilité IFC.
Il en a fallu du temps et on est encore bien loin de la vraie compréhension d’un langage universel, des remises en question de la façon de travailler. La mise en place d’outils bureautiques et de logiciels interopérables représentent en effet un effort organisationnel et un budget important.
De plus sur les investissements en informatique il faut prévoir des outils qui évoluent dans le temps, nous avons eu la période d’outils fermés non agiles qui restaient imperméables à toute interopérabilité.
Gartner prévoit une hausse de 5.1% en informatique soit 4500 milliard de dollars pour 2022 avec une réel volonté d’investir sur des logiciels Saas agile et évolutifs.
(https://itchannel.info/articles/193255/vers-une-nouvelle-hausse-des-depenses-informatiques-en-2022.html)
Habituellement lors de la livraison des DOE, beaucoup d’informations importantes sont perdues entre chaque étape car les acteurs ne sont généralement pas les mêmes et n’utilisent pas les mêmes outils ou travaillent avec des formats de données incompatibles entre eux (CAO, DAO, tableur, traitement de texte). Le manque a gagner sur des erreurs de transmissions reste un budget important « On estime à largement plus de 10 milliards d’euros le coût annuel des incohérences dans le bâtiment en France » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Building_information_modeling
On estime d’ailleurs que les informations relatives à un bâtiment sont saisies en moyenne sept fois.
Habituellement lors de la livraison des DOE (Dossier des Ouvrages Exécutés), beaucoup d’informations importantes sont perdues entre chaque étape car les acteurs ne sont généralement pas les mêmes et n’utilisent pas les mêmes outils ou travaillent avec des formats de données incompatibles entre eux (CAO, DAO, tableur, traitement de texte).
Le manque à gagner sur des erreurs de transmissions reste un budget important « On estime à largement plus de 10 milliards d’euros le coût annuel des incohérences dans le bâtiment en France (https://fr.wikipedia.org/wiki/Building_information_modeling)
On estime d’ailleurs que les informations relatives à un bâtiment sont saisies en moyenne sept fois.
Le transfert de données tout comme le transfert de connaissances doit être mis en avant.
Avec l’accélération du numérique, de nouveaux outils, de nouvelles technologies, de nouvelles connaissances, une nouvelle approche du monde du bâtiment apparaît en cassant les silos métiers.
Il faut vouloir apprendre et réapprendre. Le nombre de reconversion et de formation augmentent, nous aimons apprendre et désapprendre c’est un nouvel élan qui grandit ces dernières années.
Nous n’exerçons plus de la même façon le métier que nous avons appris à l’école. Certains ont une culture numérique plus mature que les autres et c’est tout dans cet intérêt que nous avons à mélanger les seniors et les juniors.
En continuant à se diversifier et à apprendre, nous sommes à la fois enseignant et élève comme dirait Ralph Montague
L’interopérabilité est comme les interactions sociales : il y a ceux qui veulent toujours nous acculturer, nous enseigner et nous accompagner pour faire une continuité du savoir, une réelle transmission, elle nous nourrit.
Le métier de demain ne s’apprend pas à l’école mais en continuant à vouloir faire mieux et à travailler ensemble. C’est bien triste de ne pas s’ouvrir aux autres, on perd toute la magie d’enseigner et de recevoir notre partie sociale finalement notre part d’humanité.
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